Slimane Azem : Si Moh (Lyrisme) (?????? ???? (??????Vers la fin de sa vie, Slimane Azem était tellement dégoûté de l'état de la poésie et de la chanson kabyle qu'il a lancé cet appel désespéré aux morts : Si Moh si tu pouvais revenir parmi nous Si tu voyais dans quel état nous nous trouvons Peut-être prendrais-tu en pitié les pleureurs que nous sommes. Alors tu nous chanterais les neiges d'autan, Ainsi que le présent Et même les temps à venir Tout ce que nous ont légué nos ancêtres Avec honneur et bonté Les nouveaux pousses sont en train de le perdre ! Combien d'hommes broient du noir tout seuls ? Parce que mis au ban, Exilés en leur demeure ! Ils ont bûché jusqu'à s'émousser, Et tout ce qu'ils inventèrent S'avéra leur pire ennemi Comme qui élève des vipères, Confiant et généreux, Et qui meurt piqué d'elles après. Me voila qui fais des vers ! J'y suis contraint : C'est là mon fardeau de peine ! Du coucher jusqu'au lever. Je ne ferme pas l'œil, Comme si j'adorais les astres. Mon coeur - qui espère toujours une fin -- Ce n'est guère peu Tout ce qu'il a vu et tout ce qui l'attend Je fus présent quand mon bien fut vendu ! (Tout ce qui m'était tombé en partage) Or j'ignore le nom des bradeurs. Ils ont tout tacheté de leur morgue, Ont tout cuit comme des pots, Puis l'ont donné à perte Ainsi, Ce sont ceux que Tu as fait aînés Glorieux Seigneur. Ils s'avèrent êtres de grands parjures ! Parfois, semblable aux aveugles, Je ne sais plus quoi faire, Comme un rêvasseur des temps ! Le frêle papillon blanc S'en va et revient Voltigeant autour des lampes Je sais que c'est moi qu'il appelle Je sais que le jour est proche Où il se grillera les ailes Sans jamais atteindre la lumière Mon sort se tord, s'embrouille Me privant de tout mouvement Où qu'il aille, ce n'est le lieu S'il était juste malade J'aurais battu toute campagne Jusqu'à lui trouver remède Mais il se révèle hanté , Habité par un « autre » Aussi se recroqueville-t-il peureux code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/mXQ6kXq-oho <<< |