Gaza-Strophe VO st fr 2/7Gaza-Strophe, des images inédites de l'agression israélienne sur GAZA en janvier 2009. Un film de S.Abdallah et K.Mabrouk site officiel : http://www.gaza-strophe.com Il y a un an, l'hiver dernier, durant trois semaines du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, Israël a mené une guerre atrocement criminelle dans la Bande de Gaza. Baptisée «Plomb durci», cette opération apocalyptique a causé un véritable bain de sang — plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés — dont les séquelles et les conséquences sur la nature et la population perdurent encore. A l'occasion de ce premier triste anniversaire, le cinéma s'invite pour commémorer le douloureux et tragique événement. Aussi Gaza-Strophe le film-documentaire coréalisé par le Franco-Egyptien Samir Abdallah et l'Algérien Kheireddine Mabrouk, sera-t-il projeté dans des espaces alternatifs en même temps à Paris, Londres, Le Caire et Tunis. C'est donc à l'espace El Teatro quaura lieu demain (samedi 26 décembre 2009) cette projection simultanée. Et à bien y regarder, Gaza-Strophe s'avère le film approprié pour commémorer cet anniversaire tant il nous donne à voir des images-chocs et à écouter des témoignages des Gazaouis ayant vécu la guerre, les uns plus impressionnants, éloquents et émouvants que les autres. Des témoignages recueillis et tournés le lendemain du cessez-le-feu à Gaza, soit le 20 janvier 2009, reflétant la décomposition et la destruction dune terre isolée, encerclée de toutes parts, tel un vaste camp de concentration à ciel ouvert, ce film que nous avons eu l'occasion de voir l'été dernier durant le 23e Fifak (Festival international du film amateur de Kélibia) se décline comme une métaphore, construite en séquences (strophes), reflétant une bande de terre ravagée et détruite en «mille morceaux». Et chaque témoignage de ceux qui ont vécu la «Gaza-Strophe», ou la catastrophe, véhicule certes ce souci de vérité documentaire, mais aussi cette humanité et cette poésie générée par le cinéma. Femmes, hommes, enfants bouleversés par cette tragédie des temps modernes, et sous le choc d'un long cauchemar, ont témoigné en livrant leur sentiment et leur réflexion sur cette guerre. Tous ont perdu plusieurs membres de leur famille et/ou leur maison, leur cheptel, et leurs oliviers détruits par le feu apocalyptique des bombes de l'armée israélienne. Mais malgré toutes leurs pertes, les témoins palestiniens de Gaza ont dénoncé le massacre méthodique en affichant fièrement, dignement, avec lucidité et bravoure leur volonté de résistance, leur attachement à la vie et leur désir de reconstruction. Malgré tous les malheurs, douleurs et souffrance, l'espoir perdure. La destruction, la mort et la folie des hommes n'auront pas raison de la vie. Dans Gaza-Strophe se sont exprimés des gens du peuple mais aussi des artistes, tel ce poète déclamant des vers d'une extrême beauté pétrie de sagesse. Tournant en dérision et dénonçant les hommes de pouvoir qui utilisent le prétexte de la guerre des civilisations pour mieux réaliser leurs sombres desseins politiques et économiques de domination du monde. Quoi de plus normal que dans Gaza-Strophe, un poète témoigne, car si «strophe» renvoie en partie à la Nekba (catastrophe), il rappelle également la structure du Qaçid (poésie). C'est pourquoi le film alterne les images apocalyptiques de guerre tournées de l'intérieur par plusieurs cameramen palestiniens, les témoignages crus et poignants et des images dune grande poésie. «Gaza-strophe» véhicule en fait ce souffle poétique propre aux peuples qui résistent à la mort et à la destruction et qui affirment leur droit à la vie. Samira DAMI code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/onb0erOHGPE <<< |