«Le Fossé», un film Chinois - ARTE France (2011)http://videos.arte.tv/fr/videos/_le_fosse_de_wang_bing-3412586.html http://www.arte.tv/fr/3410620,CmC=3410894.html http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/09/06/a-la-mostra-une-fiction-chino... http://www.rue89.com/chinatown/2011/04/14/le-fosse-film-evenement-de-wang-bin... A foreign-funded, secrectly-filmed in China with subtitle in French tells the story in the dark period of Maoist Gulag in late 1950's. As French "Rue89" indicated, the film story may well be just a fiction (considering it is funded by human rights organization ant free distribution at the time when China is becoming a world super power). But the film certainly brings back the memory of how the Trans-Siberia Railway was built during the dark time of Soviet Gulag. **** « Le Fossé », Ce fut l'un des films choc de la dernière Mostra de Venise. (voir la vidéo) Le paysage est lunaire. L'image tremble légèrement sous les bourrasques de vents. Des hommes marchent péniblement, pliés sous le poids de matelas ficelés. Une valise et une pelle pendent de leur bras fatigués. Puis, il s'enfoncent les uns après les autres dans leur nouveau baraquement : un simple bunker de terre qui laisse à peine filtrer la lumière. Bienvenue dans le camp de rééducation de Jiabiangou, perdu en plein désert de Gobi au Nord-ouest de la Chine, et dans le dernier film de Wang Bing. Les trois derniers mois de Jiabiangou En 1950, Mao profite de la campagne des « Cents fleurs » pour purger toute voix dissidente. Les déportations sont souvent arbitraires et massives - près de 500 000 personnes. Durant deux heures, le réalisateur chinois fait revivre les trois derniers mois d'existence du camp de Jiabiangou, un des pires. En plein désert de Gobi, trois milles hommes y sont parqués. La fatigue, la faim et les conditions climatiques sont telles que le massacre est inévitable : à peine 500 survivants. Wang Bing reconstruit cette agonie par des plans lents et glaçants. Les images sont éprouvantes. Inutile de lutter : le film nous aspire dans ce huis clos mortel. Chaque matin, c'est le même rituel macabre dans le camp. Une équipe de fossoyeurs (des détenus) fait la tournée des baraquements pour ramasser les morts. Emballés dans des couvertures, les cadavres sont embarqués, direction le cimetière. Aucune sépulture, des centaines de corps sont à peine enterrés, difficile de ne pas penser à des charniers. Difficile aussi de ne pas trembler pour Wang Bing en imaginant les autorités chinoises en train de visionner son film. La film a beau être une fiction, le réalisateur chinois prend des risques en abordant sans compromis ces goulags maoïstes. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/U_1la0cDYo0 <<< |