Scandal sur les médicaments-Médiator-22janv2011.mp4http://www.youtube.com/user/ThePlot911 C'est une alerte lancée par l'AFSSAPS, l'agence française du médicament : le Multaq, un médicament pour lutter contre les troubles du rythme cardiaque, est à l'origine d'atteintes hépatiques chez plusieurs personnes. L'AFSSAPS recommande aux patients qui prennent ce médicament de surveiller tout signe évoquant un problème au niveau du foie. Le Multaq est commercialisé aux Etats-Unis depuis juillet 2009. C'est dans ce pays que les premières complications sévères ont été repérées et certaines atteintes hépatiques sont survenues très rapidement après le début du traitement. Deux femmes, une en Allemagne et une aux Etats-Unis ont eu des lésions au foie tellement importantes qu'elle ont du subir une transplantation. En attendant, toutes les personnes qui prennent du Multaq doivent surveiller l'apparition de tout signe qui évoquerait un problème hépatique : urines foncées, nausées, douleurs abdominales ou jaunisse. Bruno Rougier Philippe Even, né en 1931 à Paris, est médecin pneumologue français. Il commence ses études de médecine en 1952 et devient professeur en 1966. Spécialisé dans les maladies respiratoires, il rejoint le Cercle d'études cliniques et biologiques de Jean Hamburger et Jean Bernard avant d'être nommé chef du service de réanimation de l'hôpital Laennec. Devenu doyen de l'hôpital Necker-Enfants malades entre 1988 et 2000, il défend la recherche fondamentale. Il est l'auteur d'une centaine de publications scientifiques internationales et de plusieurs ouvrages Il n'empêche, Xavier Bertrand, ce matin dans le Figaro encore, évoque des "défaillances graves" : pourquoi "ce médicament est resté sur le marché pendant trente-trois ans" ? interroge-t-il. Jean-Marie Le Guen, député PS et adjoint au maire de Paris chargé de la santé, estime lui qu'"il est temps de ramener l'industrie du médicament à sa place" en France. Près de la moitié des médicaments vendus en pharmacie seraient inutiles, inefficaces et, pour certains, dangereux. Labos, autorités de santé, médecins, c'est toute une chaîne de responsabilité qui est mise en cause. En France seulement, dix à vingt mille personnes meurent chaque année des conséquences de leur traitement. C'est ce que dénonce la revue médicale Prescrire, qui vient de mettre sur la sellette trois nouveaux médicaments jugés dangereux : le buflomédil (Fonzylane, Merck), un vasodilatateur ; le nimésulide (Nexen, Lucien Therabel), un antalgique ; et la vinflunine (Javlor, Pierre Fabre), un anticancéreux. Le Pr Philippe Even (lire entretien) va plus loin. Il pointe du doigt des milliers de médicaments inutiles, inefficaces et beaucoup trop chers. Quel risque pour quel bénéfice ? Selon Bruno Toussaint, directeur de la revue Prescrire, « l'AFSSAPS privilégie les laboratoires plutôt que les patients. Lorsqu'un médicament suscite des doutes, elle demande toujours davantage d'études, de preuves, avant de demander le retrait du marché ». A contrario, autoriser un produit ne « nécessite aucune preuve de progrès thérapeutique par rapport à ce qui existe déjà », ajoute-t-il. S'il est impossible d'évaluer tous les risques au cours des essais thérapeutiques qui précèdent l'AMM (autorisation de mise sur le marché), certains produits sont néanmoins trop facilement distribués dans les pharmacies. « Dans certains cas, comme le sida, les risques se justifient, rappelle le Pr Jean-François Bergmann, vice-président de la commission d'AMM. L'urgence était de se donner une chance d'éviter des milliers de morts. Mais pour un nouvel anti-inflammatoire il n'y a aucune raison. » Rappelons tout de même que, comme le signale le Pr Patrick Tounian, secrétaire général de la Société française de pédiatrie, « tous les médicaments ont des effets indésirables. C'est la balance bénéfice-risque qui est prise en compte. Certains traitements engendrent des risques très importants, mais ils offrent un bénéfice supérieur ». Plus incisif, il ajoute : « Il est certain qu'on prescrit beaucoup trop de médicaments inutiles ou inefficaces. Il faut maintenant que les autorités de santé prennent la décision de les dérembourser ou de les retirer du marché. » http://www.francesoir.fr/des-centaines-medicaments-retirer-des-pharmacies-631... Après le Mediator, c'est au tour du buflomedil, du nimésulide et de la vinflunine d'être sous les projecteurs. Pour le Pr Even, il n'y a aucun doute, "les deux premiers doivent être retirés du marché". Pire, "ils n'auraient jamais dû être mis sur le marché". "Ces médicaments sont un éclat de rire", renchérit le médecin. http://sos-crise.over-blog.com/article-la-moitie-des-medicaments-ne-sert-a-ri... code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/zztg8aB6SyM <<< |