Professeur Singaravelou - Vers un nouveau modèle d'université ?Découvrez la suite de l'interview vidéo sur : http://essec.mediagong.tv/Singaravelou/ Professeur Singaravelou - Président de l'Université de BORDEAUX Chapitre 1 - Pour un environnement scientifique favorable aux jeunes talents Chapitre 2 - Une nouvelle carte de la géographie universitaire Chapitre 3 - N°1 de l'opération campus Chapitre 4 - Audit de l'offre et restructuration Chapitre 5 - Globalisation et compétition universitaire Chapitre 6 - Le déficit d'interaction positive avec les entreprises -------------------------------------------------------------------------------- C'est un homme de la globalisation qui représente l'Université de Bordeaux au moment même où les Lois relatives aux libertés et responsabilités des universités commencent à s'appliquer. Né à Pondichéry, dans un confetti de l'Empire, cet agrégé de géographie a contribué, pendant douze ans, au développement de l'Université des Antilles avant de rentrer à Bordeaux pour y diriger des organismes comme La Maison des Suds ou l'Agence universitaire francophone, et devenir Président de l'Université Bordeaux III, puis de l'Université de Bordeaux, exemplaire aux yeux de l'actuel ministère de l'enseignement supérieur. Son expérience lui permet de revenir très directement sur l'impact des évènements de 1968 qui conduisirent les responsables politiques à « éclater » les universités et à les repousser vers la périphérie des villes. A Bordeaux, comme aussi à Paris, quelques vestiges demeurent en centre-ville, mais pour l'essentiel les quatre universités occupent désormais un campus -- ghetto de 260 hectares, un des plus grands d'Europe. Pour le Président Singaravelou, cette situation contemporaine de l'aménagement sur le territoire de 85 universités ne correspond plus du tout à la nouvelle donne mondiale, dominée par la construction de l'Union européenne et l'émergence d'un nouveau type de classements. Une nouvelle orientation s'impose, pour attirer l'étudiant étranger qui ouvre son journal sur le classement de Shanghai, dans le sens d'un regroupement par site. Dans la nouvelle carte de la géographie universitaire que le Président Singaravelou juge inéluctable, il n'y aura plus que 12 ou 15 sites majeurs, en France, qui rassembleront les universités de larges zones géographiques (de Bordeaux à Toulouse, en passant par La Rochelle et Pau) ainsi que les écoles d'ingénieurs...et les écoles de commerce. Autant dire que la compétition ne sera plus régionale mais résolument internationale, européenne et globale. Pour qu'il n'y ait pas purement et simplement restauration, quarante ans plus tard, une génération de présidents d'université s'est appuyée sur les derniers gouvernements afin de conforter une dynamique de rapprochement qu'elle appelle de ses vÅ?ux. Numéro un du Plan Campus, l'Université de Bordeaux ne s'est pas contentée de projeter une simple réhabilitation immobilière. Elle veut un droit à l'expérimentation pour créer une Licence unique, un Doctorat unique et organiser des « graduate schools » au niveau Master. Elle voit aussi dans ce Plan un moyen de revenir dans la cité, c'est à dire de devenir un quartier urbain capable de structurer la vie culturelle de l'agglomération. Elle veut déplacer le centre de gravité de la ville. Mais l'audit des programmes en sciences sociales, la réorganisation des disciplines en pôles de recherche et de compétitivité, ainsi que la valorisation des résultats ne sauraient cacher le déficit d'interactivité avec les entreprises. Nul doute que cette rencontre de l'autre en partenaire économique (partenaire de l'apprentissage également) constituera, pour des générations de présidents, un challenge considérable. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/2e8LgPRhLbE <<< |