Père, je suis JuiveAu Chili, en 1974, lors d'une réunion avec des centaines de personnes, une jeune Juive s'adresse au fondateur de l'Opus Dei pour lui parler de la foi catholique. LA GUERRE ET S. JOSEMARÍA ESCRIVÁ, SELON LE RÉALISATEUR DU FILM « MISSION » (II) Entretien avec Roland Joffé, auteur de « There Be Dragons » ROME, Mercredi 5 janvier 2011 (ZENIT.org) - « There Be Dragons » (cf. http ://www.therebedragonsfilm.com) dans lequel saint Josemaría Escrivá de Balaguer, fondateur de l'Opus Dei, joue un rôle de premier plan. Il s'agit d'un drame, écrit et réalisé par Roland Joffé - également réalisateur, entre autres, de « Mission » et de « La Déchirure » - dont le cadre est celui de la guerre civile espagnole. Roland Joffé affronte des questions comme la sainteté et la trahison, l'amour et la haine, le pardon et la violence, la recherche d'un sens à la vie. En ce début de l'année 2011, qui marquera le 75ème anniversaire du déclenchement de la guerre civile d'Espagne. Roland Joffé - De tous les personnages du film, Josemaría est le seul qui ait existé historiquement, le seul sur lequel abondent témoignages et preuves. Je crois que la représentation que nous avons de Josemaría pour ce qui est de son type de sensibilité, son sens de l'humour - qu'il possédait indéniablement - ressort des évènements de sa vie et est vraiment très proche de la personne qu'il a été réellement. J'ai eu envie de dépeindre son personnage avec vérité, et de prendre sa foi au sérieux, comme il l'a fait. J'imagine que l'usage avec les saints est de les considérer, en étrange opposition à la pècheresse au cœur d'or, comme des hommes au cœur de plomb ; mais c'est juste un usage commode. En effet, l'histoire de Josemaría est celle d'un homme qui accomplit l'extraordinaire exploit de simplifier sa vie autour d'un amour de Dieu authentique et puissant. Cet amour de Dieu devient un principe organisateur qui le façonne et lui confère une sorte de simplicité et de force. Je ne savais pas grand-chose de Josemaría avant qu'on m'ait sollicité pour le film. Voici ce qui s'est exactement passé : un jour, un des producteurs du film est venu en Hollande pour me convaincre de faire le film. Il avait emporté avec lui plusieurs livres et de la documentation, dont un DVD sur Josemaría. Nous avions fait un très, très bon repas ensemble et, revenant chez moi à pied, je pensais « Je n'ai vraiment aucune envie de faire ce film. J'ai un autre projet auquel je tiens vraiment, qui se passe en Inde, et j'ai travaillé longtemps pour le mettre au point ». En d'autres termes, je pensais que c'était une très, très belle offre, j'avais vraiment apprécié le repas, mais je pensais la refuser. C'était un soir d'été, aussi je me rendis dans le jardin, un verre de vin blanc à la main, mis le DVD dans mon lecteur, et m'assis devant mon ordinateur pour taper une courte lettre disant « Cher X, merci beaucoup. J'apprécie que vous ayez fait tout ce chemin, mais je pense vraiment que vous devriez chercher ailleurs ». Le DVD marchait toujours, et un moment du récit a attiré mon regard : Josemaría s'adressait à une grande foule de gens, au Chili peut-être, ou en Argentine, je ne suis pas sûr de l'endroit, et une jeune fille a levé la main en disant « J'ai une question à poser ». Et Josemaría de répondre, « Oui, je vous en prie ». Et elle, « J'aimerais me convertir au christianisme. » Lui, « Oui ? » Elle poursuivit : « Mais mes parents sont juifs et l'idée ne leur plaît pas trop ». Josemaría, sans sourciller, répondit « Oh ma chère, non, non, honorer vos parents est ce qui plaît particulièrement à Dieu. Dieu ne vous demande pas d'offenser vos parents, de rendre vos parents malheureux. Absolument pas ! Ce que vous ressentez dans votre coeur est ce que vous ressentez dans votre coeur. Non, non, non, n'énervez pas vos parents - ne faîtes pas souffrir vos parents. Ils n'ont absolument pas besoin de cela ». En regardant à ce moment-là la vidéo, je me disais : « Quel moment merveilleux ! Quel moment merveilleux, inattendu, surtout venant d'une organisation de laquelle tout le monde s'attendrait à ce qu'elle dise le contraire ». Je regardai mon ordinateur et pensai : « Attendez une minute. » J'éteignis le DVD. J'arrêtai d'écrire ma lettre. J'enfilai ma casquette de metteur en scène et j'écrivis une scène où Josemaría rencontre un homme à l'article de la mort, qu'il a connu auparavant, qui lui dit qu'il est juif et songe à se convertir. J'écrivis la scène d'un bout à l'autre, sans cesser de penser : « J'ai vraiment envie de voir cela dans un film. Mais je ne le verrai jamais si je ne fais pas le film, n'est-ce pas ? Où cette scène cadrerait-elle dans un autre film ? » http://www.zenit.org/article-26569?l=french code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/iXBOkOFX1bo <<< |