Les Révolutions de 2011 : Tunisie, Egypte et après ? 29Conclusion et questions réponse (Partie 3) : Le Centre de recherche sur l'action politique de l'Université de Lausanne (CRAPUL) et l'association Mosaïque organisent une journée d'études sur les processus et les impacts des révolutions égyptienne et tunisienne, le vendredi 25 mars 2011, avec le soutien du Département interfacultaire d'histoire et sciences des religions (DIHSR). Depuis les révolutions tunisienne et égyptienne, les pays de la région sont en ébullition. De manière imprévisible, ces révolutions ont surgi là où on les attendait le moins. Dans un processus d'inventivité et d'accélération, elles ont bouleversé les régimes autoritaires d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. L'onde de choc retentit jusqu'en Chine et invite à s'interroger sur les modalités d'articulation entre les logiques nationales, régionales et transnationales. En parallèle, une « révolution mentale » est en marche, bousculant les certitudes et les lectures formatées. En effet, le déferlement des revendications démocratiques sape les discours sur « l'exceptionnalité arabe », obnubilés par la peur des « classes dangereuses », « islamistes » ou « terroristes ». Les processus et les lendemains révolutionnaires soulèvent ainsi de nouveaux défis politiques et scientifiques. 1. Les impacts révolutionnaires : existe-t-il un « effet domino » ? Dans quelle mesure la chaîne satellitaire arabe El Jazeera a-t-elle contribué à la construction d'une « communauté imaginée », d'un espace public « arabe » de substitution ? Jusqu'à quel point l'onde de choc reconfigure-t-elle des trajectoires socio-historiques aussi distinctes que celles de la Chine, du Maroc ou de l'Iran ? Autrement dit, comment ici et là s'articulent le temps national, le temps régional et le temps mondial ? 2. De la révolte à la révolution : processus et innovations protestataires A travers quels processus de diffusion et d'agrégation, des révoltes sociales localisées se sont-elles transformées en révolutions nationales ? Quelle est la portée de leurs innovations en matière de technologie protestataire ? Dans quelle mesure la répression a-t-elle contribué à amplifier ces mobilisations ? 3. Les lendemains révolutionnaires : dynamiques internes et externes Après la chute des dictateurs, qu'en est-il des lendemains révolutionnaires ? Qu'advient-il des « émotions » populaires : l'anxiété, le désir de revanche ou inversement l'autolimitation ? Plus globalement, quels sont les enjeux de la reconstruction politique et quelle est la nature des transitions qui se mettent en place en Tunisie et en Égypte ? Si les puissances « occidentales » ont joué un rôle déterminant dans d'autres processus de démocratisation, les révolutions dites arabes se sont déclenchées en dépit du soutien apporté par ces puissances aux régimes autoritaires de la région. Jusqu'à quel point ces révolutions bouleversent-elles les « traditions » diplomatiques occidentales ? http://www.mosaique-unil.ch/ code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/3e0AU5hMGjw <<< |