LE FN détail politique ? part 1Le petit format du rendez-vous annuel du Front National en lhonneur de la pucelle dOrléans illustrait bien, ce 1er mai 2008, les difficultés que traverse le mouvement. Entre déboires électoraux, désaffection des militants et problèmes financiers, le parti d'extrême droite, un an après l « OPA sarkozyste » sur son électorat, a du mal à remonter la pente, mais ne désespère pas. Les luttes de succession, peu lisibles, sont étouffées ce jour, mais le climat, assez lourd, est bien sûr marqué par le tout récent coup d'éclat, sulfureux à souhait, du vieux chef (encore une fois) sur les chambres à gaz, détail de l'Histoire Paru sur www.latelelelibre.fr en mai 2008 L'itinéraire 2008 a été changé, contrairement à dhabitude, le cortège n'aboutit pas place de l'Opéra, mais y démarre. Et sachève aux Pyramides, sur une place bien moins monumentale, où Jean-Marie Le Pen, 80 ans cette année, doit prononcer son discours de vieux chef. De quoi masquer la désaffection des participants Ils sont 2000 environ, selon la plupart des observateurs Un peu moins, selon la police, plus de 6000 selon le mouvement frontiste. Il y a les anciens combattants du Front, comme dhabitude, et puis des skinheads bien sûr. Mais aussi des militants tout frais, tout jeunes, dont la présence surprend. Une jeunesse aux slogans du style : « Sarko Facho », ou « Liberté dexpression pour Bruno Gollnish ». Tout de suite on le sent, ce 1er mai 2008 restera un 1er mai de transition. La démonstration de force dans les rues de lespace public parisien, en hommage à Jeanne dArc, tradition oblige, est bien modeste. Les militants, on les entend de loin, inquiets : « Le FN est mort ». Et puis, quand on sapproche, avec la caméra, le discours cest le contraire : mais non ! le FN nest pas mort. Et pourtant chacun le sait, le parti traverse une mauvaise passe : les déboires électoraux et les difficultés financières (qui en découlent). Le Paquebot, siège du parti en banlieue parisienne, à Saint-Cloud, en vente, ou encore les licenciement dune vingtaine de permanents, en cours. Plus la voiture blindée du Président en ce moment sur eBay Et puis, il y avait ces rumeurs, Marine ne viendra pas, elle est gênée, elle est fâchée, pas daccord avec son père, sur les chambres à gaz, et lhistoire du détail. Quand elle essaye, depuis tant de temps maintenant, de moderniser le parti Comme dhabitude, cest la faute aux journalistes. Et les journalistes, ils sont nombreux, le coup communicationnel opéré par lhomme au menhir la semaine précédente a réussi, il a créé lévénement, re-qualifiant de détail de lHistoire les chambres à gaz dans un entretien au magazine Bretons. Là où pour ces mêmes propos il avait déjà été condamné par la justice. Tout du long, le petit comité de tête affiche un air de famille uni, la fille reste auprès de son père, tandis que M. Gollnish, son rival, est presque le seul à aller aux médias Le mot dordre apparaître coudes serrés, confiants, minimiser les divergences. La critique du père par la fille, inquiète de la provocation, est mise de côté, comme les luttes de courants, sous prétexte que la liberté dexpression existe aussi dans la droite extrême. Cest enfin lheure du discours, avec Jeanne dArc qui sarc-boute derrière le Président, et le vieux chef, qui finalement, est en forme. Le discours porte, vite enflammé, avec la sono qui brouille un peu lécoute, à cause des rafales de vent. Du coup, de morose au début, ce 1er mai lest moins en fin de parcours, parce que chacun a pu se rassurer en voyant le vieux chef au menhir bien en verve finalement, comme au premier jour. Tapant sur Sarkozy, son double langage et la faillite de sa politique, enflammé sur la Turquie et lEurope, sur les fameux clandestins et la politique Hortefeux, ou encore sur le scandale de lUIMM. Annonçant enfin, sûr de lui, le début de la prochaine reconquête, dans la perspective des élections européennes, plus si lointaines. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/Vi-S5PMTq54 <<< |