François Chérèque - La responsabilité sociale des grandes entreprisesDécouvrez la suite de l'interview vidéo sur : http://essec.mediagong.tv/Chereque/ François Chérèque - Secrétaire général de la CFDT Chapitre 1 - La vision de la CFDT Chapitre 2 - Apprentissage et deuxième chance Chapitre 3 - Contrats, stages et flexibilité Chapitre 4 - La réforme des Universités Chapitre 5 - Structure de l'Université Chapitre 6 - Le rôle des syndicats -------------------------------------------------------------------------------- En une vingtaine d'années, l'apprentissage a pris une importance croissante dans les réflexions et les propos des principaux acteurs de la vie sociale française. A l'occasion d'un entretien autour du développement programmé de l'apprentissage dans les grandes entreprises, François Chérèque illustre cette évidence tant en resituant l'apprentissage dans le débat sur la responsabilité des entreprises vis à vis de la société en général, qu'en essayant, par petites touches, de le disjoindre de ce qu'il n'est pas ou ne devrait pas être. Tout d'abord, François Chérèque évoque une époque, celle de la formation de son père ou de sa propre enfance, où les secteurs (la sidérurgie) comme les usines (Péchiney) avaient créé leurs propres écoles pour former leurs cadres et leurs ingénieurs. Par la suite, les entreprises firent appel à des formations qui eurent leur logique propre et, peu à peu, un écart se creusa entre le monde de la formation et celui de l'entreprise. A tel point qu'en 1987, quand l'apprentissage s'ouvrit à l'enseignement supérieur, les syndicats d'enseignants pensèrent qu'il convenait de protéger les étudiants « de l'exploitation des patrons et du capitalisme ». Son évolution idéologique, son pragmatisme face à un mode de formation qui avait déjà fait ses preuves et l'exemple parlant de l'internat en médecine conduisirent la CFDT à soutenir l'ouverture de l'apprentissage à l'enseignement supérieur. Mais à condition que cet apprentissage ne se développe pas au détriment de celui qui concerne de plus bas niveaux de qualification, qu'il fasse l'objet d'une organisation au sein de l'université et qu'il irrigue aussi les petites entreprises. Aujourd'hui, alors que ce sont désormais les grandes entreprises qui sont sommées d'accueillir des apprentis, François Chérèque affine son approche et propose d'intégrer l'apprentissage à une large concertation touchant la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, la formation continue, le renouvellement des générations dans l'entreprise et la place des seniors dans l'accompagnement, ainsi que les questions qui s'articulent autour des mots « mixité -- égalité - diversité ». D'ores et déjà, François Chérèque sait ce que l'apprentissage ne doit pas être : ni une filière de l'échec, ni une filière d'embauche. Pour les jeunes qui sont en échec scolaire et qui ont besoin, dans le cadre d'une deuxième chance, de découvrir le travail et l'entreprise, que leur soit proposée une « découverte » qui ne saurait en aucun cas être confondue avec l'apprentissage, ni avec les fonds de l'apprentissage ! Par ailleurs, qu'une démarche de formation corporative soit évitée, et qu'un équilibre soit trouvé entre la fidélisation de l'apprenti en vue de son recrutement et le fait de lui donner envie de bouger : l'apprentissage ne saurait être un dispositif anti-mobilité. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/sQQvMCR1obw <<< |