Conseil informel de l'environnement : Premier débat sur l'après CopenhagueLe Conseil européen de l'environnement qui s'est tenu à Séville ce week-end a été l'occasion d'un premier débat sur l'après Copenhague entre ministres de l'environnement. Dans l'immédiat, les 27 ont convenu de présenter une proposition conjointe de réduction des émissions de gaz à effet de serre le 31 janvier prochain et de s'en tenir au mandat du conseil européen pour ne pas rouvrir une discussion, c'est-à-dire une diminution unilatérale et inconditionnelle de 20%. Le Conseil de l'environnement a également confirmé sa volonté de réduire de 30% les émissions européennes dans le cadre de la présentation d'efforts comparables par les autres régions du monde. Les ministres de l'environnement ont aussi demandé à la Commission européenne de procéder à une évaluation globale. La Belgique, en tant que future présidente du conseil européen de l'environnement a été amenée à conclure les débats avec la présidence espagnole. Dans ce cadre, le ministre belge Paul Magnette a insisté sur deux points. Il a d'abord demandé que l'on se lance immédiatement dans la concrétisation des engagements pris à Copenhague et en particulier, l'activation des politiques de lutte contre la déforestation dans le cadre du financement immédiat (« fast start ») pour les années 2010-2012. « Il faut présenter des initiatives concrètes et immédiates à destination des pays en développement et en particulier des pays africains avec lesquels il est essentiel de revoir des alliances avant le rendez-vous de Cancun », a précisé le Ministre belge. Paul Magnette a rappelé le cas de la forêt de la République Démocratique du Congo, deuxième poumon vert de la planète après la forêt amazonienne et de la nécessité d'aider la RDC à protéger cette forêt. « C'est d'autant plus important que la RDC entretient avec la Belgique des relations privilégiées et tient la présidence de l'Union africaine dans les dossiers environnementaux pour 2010. » Deuxièmement, Paul Magnette a demandé à la Commission européenne de faire une évaluation objective dans les meilleurs délais de la possibilité de passer de 20 à 30% de réduction des émissions. En effet, il faut pouvoir estimer avec précision les impacts, en terme d'émissions, des nombreuses mesures adoptées sur le plan européen depuis le paquet énergie-climat de fin 2008 (directive éco-efficience ; eco-design ; performance énergétique des bâtiments, objectifs de réduction des émissions dans le secteur des transports aériens et maritimes, recovery plan, ...) ainsi que les effets à moyen et à long terme de la crise économique et des plans de relance favorisant l'économie verte. « Le passage de 20 à 30% n'a sans doute pas eu, sur nos partenaires, les effets que nous souhaitions, à Copenhague, explique-t-il. Mais il y a de bonnes raisons de penser qu'il sera bon pour l'Europe en termes de croissance, de création d'emplois et de cohésion sociale. » Paul Magnette a aussi appuyé le message exprimé par les syndicats européens en faveur d'un grand plan européen en vue d'assurer une transition juste vers une croissance durable, notamment par des politiques renforcées de cohésions territoriales et de formation professionnelle. Lors de la conférence de presse finale, ce samedi, Paul Magnette et sa collègue espagnole, Teresa Ribera ont insisté sur l'importance pour l'Union européenne d'exploiter au maximum et de manière coordonnée, les relations diplomatiques privilégiées des différents états membres avec l'ensemble des partenaires afin de nouer des alliances stratégiques dans la perspective de la Cop 16, fin 2010, au Mexique. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/kXVmHrWNfCU <<< |