chansons historiques de France 31 : le soldat de Marsala 1872chanson pacifiste de Gustave Nadaud 1820-1893 Après avoir été comptable dans l'entreprise familiale, Gustave Nadaud compose des chansons à l'âge de vingt-huit ans. Fort de son succès auprès de ses amis, il publie ses textes, notamment dans les journaux L'Illustrator et Le Figaro. Son répertoire est composé de morceaux populaires, drôles, ironiques et engagés. Avec 'Le Roi boiteux', il brosse une satire politique du Second Empire ; quant à son oeuvre intitulée 'Pandore', elle est interdite par le régime. Gustave Nadaud se nourrit également du contexte social. 'Le Soldat de Marsala' lui est inspiré par 'l' Expédition des Mille', lancée par Garibaldi en Sicile en 1860 , mais la chanson n'est autorisée que sous la Troisième République disne tla pluspart des sources , fut elle alors composée avant cette date ? Preuve de son talent, il est un des seuls chansonniers de l'époque à écrire lui-même ses textes et à les mettre en musique. Malgré le succès de ses quelques trois cents morceaux, Gustave Nadaud meurt dans la pauvreté, ayant toujours refusé les cachets. interprétation : ? enregistrement TV d'une émission des années 1980 animée par Jean François Kahn Nous étions au nombre de mille Venus d'Italie et d'ailleurs Garibaldi, dans la Sicile Nous conduisait en tirailleurs J'étais un jour seul dans la plaine Quand je trouve en face de moi Un soldat de vingt ans à peine Qui portait les couleurs du roi Je vois son fusil se rabattre C'était son droit, j'arme le mien Il fait quatre pas, j'en fais quatre Il vise mal, je vise bien Ah ! que maudite soit la guerre Qui fait faire de ces coups-là Qu'on verse dans mon verre Le vin de Marsala ! Il fit demi-tour sur lui-même. Pourquoi diable m'a-t-il raté ? Pauvre garçon ! il était blême Vers lui je me précipitai Ah ! je ne chantais pas victoire Mais je lui demandai pardon Il avait soif, je le fis boire D'un trait il vida mon bidon Puis je l'appuyai contre un arbre Et j'essuyai son front glacé Son front sentait déjà le marbre S'il pouvait n'être que blessé... Ah ! que maudite soit la guerre Qui fait faire de ces coups-là Qu'on verse dans mon verre Le vin de Marsala ! Je voulus panser sa blessure J'ouvris son uniforme blanc La balle, sans éclaboussure Avait passé du coeur au flanc Entre le drap et la chemise Je vis le portrait en couleurs D'une femme vieille et bien mise Qui souriait avec douceur. Depuis, j'ai vécu Dieu sait comme, Mais tant que cela doit durer Je verrai mourir le jeune homme Et la bonne dame pleurer. Ah ! que maudite soit la guerre Qui fait faire de ces coups-là ! Qu'on emporte mon verre ! C'était à Marsala. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/i5Bb4s6FScY <<< |