Benoît Dorémus - « J'apprends le métier » + sous-titres« J'apprends le métier » Benoît Dorémus FOR EDUCATIONAL USE ONLY - (NO COPYRIGHT INFRINGEMENT INTENDED) ____________________________ Excusez-moi ! Excusez-moi ! Excusez-moi ! J'ai dû sortir Pour aller gerber J'ai eu une vision d'avenir Et ça m'a plombé Je me suis vu, comment dire, Merdeux et salarié J'ai vu à quoi ma vie Pourrait bien ressembler J'ai vu le bureau d'un chef La machine à café Les réunions, les bénefs Et l'air climatisé Une vie sans relief Directement reliée A la mort Enfin bref Une vie à gerber Y avait plus le héros De mes rêves de gamin Adesiras Benito Le chanteur écrivain Y avait plus qu'un blaireau Sage au milieu des siens Les collègues de bureau J'ai gerbé comme un chien J'vais cramer mon CV Et garder que mes textes Je vais signer d'un B Avec accent circonflexe Des mots exacerbés Pour Léo, pour Alex Le reste me fait gerber Je veux garder ce réflexe J'ai franchement pas dans l'idée De me rendre malade à crever Me retrouver à faire Comme le padre, un métier Que j'peux pas encadrer J'envisage avec l'âge D'ouvrir la cage au passage Au p'tit con pas sage Qu'en fait j'ai toujours été Et sur lequel j'ai jamais eu le contrôle Rien qu'à voir le boxon dans ma piaule Dis Léo, j'me demande Si tu prends pas un risque A m'aimer, à me défendre Avant mon premier disque Toi, tu me vois légende C'est un peu optimiste Chérie, si je viande J'ai peur qu'tu sois triste Il se peut, ma Léo, Que j'arrive à que dalle Que je tombe KO Sous les premières balles Que tu tombes de haut Sur ma pierre tombale Adesias Benito Mort trop tôt L'idéal, ce serait, tu t'en doutes, Que mes mots touchent quelqu'un A part toi qui m'écoutes Et deux ou trois copains Ce serait compte-gouttes Et puis qu'on m'aime bien Rien que ça et j'ajoute Qu'on me trouve beau Hein ! Quoi ? Je rêve un peu ! Faut pas ? Et je fais quoi à la place ? Je fais comme eux ! C'est ça ? Une petite vie sans traces Mais je pourrais plus marcher droit Ni te sourire en face Léo, écoute-moi Tu sais ce qu'il faut que j'fasse ! J'ai franchement pas dans l'idée De me rendre malade à crever Me retrouver à faire Comme le padre, un métier Que j'peux pas encadrer J'envisage avec l'âge D'ouvrir la cage au passage Au p'tit con pas sage Qu'en fait j'ai toujours été Y a dix mille kilos de pression Sur mes petites épaules Rien qu'un en moins, rien qu'un, Ce serait pas drôle Il m'a fallu du temps Pour expliquer aux vieux Qu'y m'ont mis dans le sang de l'encre Et c'est tant mieux Je peux plus vivre sans Ou alors malheureux Ils ont compris maintenant Faut que j'y arrive, nom de Dieu, Regardez bien je deviens Un putain de chanteur Une saloperie d'écrivain Et mon propre employeur En baver ? Faudra bien ! Mais ça m'fait même pas peur Moins que le quotidien Qu'on me propose ailleurs J'emmerde comme il se doit Les donneurs de conseils Du style "Petit, crois-moi, Je suis un vieux de la vieille Il faut faire ci, dire ça Si tu veux que ça paye" Et je lève bien haut mon doigt A tous ceux qui essayent Et à ceux qu'essaieront De faire dévier ma route J'écoute les cons Et les autres dans le doute Tout seul, c'est peut-être plus long Mais je sais ce que ça coûte Je sais ce que ça me coûte Et c'est un chèque à mon nom J'ai franchement pas dans l'idée De me rendre malade à crever Me retrouver à faire Comme le padre, un métier Que j'peux pas encadrer J'envisage avec l'âge D'ouvrir la cage au passage Au p'tit con pas sage Qu'en fait j'ai toujours été On n'est pas si nombreux A avoir la gaule On peut baiser la vie à tour de rôle Je me défroque, en quelque sorte, Devant des types qui m'écoutent à moitié Petites chansons, petits concerts Petit à petit, j'apprends le métier code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/kOTZr8dYLjc <<< |