Babengani famille kisombe na ndakuDans les années 70, le général Louis Bobozo avait cru que le mot «conspirateur» était un nouveau grade introduit dans l'armée. Ce brave officier issu de l'armée coloniale s'est rendu un jour à pas de charge chez «Seseskul» pour se plaindre : «Comment expliquez-vous que des jeunes officiers entrés dans l'armée bien après moi soient promus au grade de «conspirateur» pendant que moi n'ai que le grade de général?». Les humoristes kinois qui aiment bien se moquer du regretté vieux général n'ont jamais dit la réaction du «Grand Léopard». Il semble que celui-ci se serait esclaffé au point d'énerver encore davantage Bobozo. La «voyoucratie» n'est pas un nouveau grade dans les FARDC. Ce n'est pas non plus la nouvelle noblesse congolaise. Il s'agit d'une nouvelle classe sociale composée des femmes et hommes qui gèrent le pays aux côtés du «raïs». Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien sur les potins de Kinshasa-Lez-Immondices, la République très démocratique du Congo est dirigée par des «voyoucrates». Des hors-la-loi qui ne reculent devant rien pour se faire du fric. Il semble que le PGR (procureur général de la République) Flory Kabange Numbi «vend» des réquisitoires aux puissants du moment pour faire déguerpir les "veuves et les orphélins". Homme d'affaires chevronné, le haut magistrat appliquerait deux «tarifs» : 5.000 ou 10.000 dollars US, selon le quartier ou la valeur de l'immeuble. Le PGR Tshimanga Mukeba était le précurseur de cette pratique digne des maffieux. Après le déguerpissement de «Domsak» supervisé par un conseiller-neveu du ministre de la Justice Luzolo au profit d'un certain Elie Lungumbu, un tueur à gage proche de Zoé Kabila, c'est le tour de la famille Kisombe Kiaku Muisi d'être jetée dans la rue. A en croire mon ami, après l'entrée des «libérateurs» à Kin, le Mzee LD Kabila avait réquisitionné toutes les villas aux alentours de sa résidence du Palais de Marbre dont la maison Kisombe. Au nom de la «libération», LDK avait attribué à Kiaku Muisi une villa située à un jet de pierre de l'ex-hôtel Intercontinental. En compensation. Problème : la maison appartient à un puissant homme d'affaires belge, un certain «A.V» qui a vendu son bien... Faire des affaires. C'est le mot d'ordre au sein de la voyoucratie. A en croire toujours mon ami, le torchon brûle aux Affaires étrangères entre Son Excellence le ministre «Alexis» et les fonctionnaires de ce département. Motif : promesse non tenue. Fauchés comme des rats d'église, ces fonctionnaires escomptaient recevoir une prime mensuelle grâce aux formulaires de demande de passeport vendus au prix de 10 dollars US. Histoire d'arrondir les fins du mois. La prime a été versée pendant deux mois. Et puis, plus rien. Les agents ont fait grève. Ils accusent le ministre de «bouffer» tout seul. Aux dernières nouvelles, le prix des formulaires a été porté à 20 dollars. «Il est immoral d'être heureux tout seul», dit mon ami. Mon ami qui mérite un Prix Nobel en mauvaise langue m'apprend que l'ambassadeur de la République très démocratique du Congo à Bruxelles, Henri Mova Sakanyi, émargerait sur les listes de paie de l'ANR. Vous l'avez bien entendu ! Pour ceux qui l'ignorent, il s'agit de la Sûreté nationale version RD Congo. Mova serait donc une barbouze? Barbouze ou pas "Henri" peine à faire des affaires au 30 rue Marie de Bourgogne. Son chef hiérarchique «Alexis» lui a arraché le beefsteak dans la bouche en exigeant le versement de l'argent chez Western Union avant l'impression du passeport. Conséquence : «Monsieur le professeur», c'est ainsi que Mova aime se faire nommer, ne manipule plus les espèces qui sonnent et qui trébuchent. "J'allais oublier, dit mon ami. Zoé Kabila a acquis le monopole des imprimés des valeurs : timbres fiscaux, plaques d'immatriculations etc." Vive la voyoucratie! Issa Djema code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/fvpdvge3Zwo <<< |