67ème jourLundi 14 février 2011, cela fait 67 jours que vingt cinq personnes observent une grève de la faim dans la rue des Chartreux. Ils reçoivent la visite d'une équipe médicale de l'Office des Étrangers, l'administration dont ils attendent toujours patiemment une réponse. ********************** Communiqué de presse 69 jours de grève de la faim aux Chartreux. Les grévistes toujours déterminés. La situation devient critique... Suite à l'occupation du mouvement de soutien du 10 février au siège du Cdh, le collectif des grévistes des Chartreux souhaite réagir au propos du Secrétaire d'Etat, Melchior Wathelet. Un problème politique et non administratif Dans les médias, il a dit : "ce n'est pas à moi à prendre une décision", car la solution serait purement administrative. Nous rejetons cette vision des choses. En effet, la situation dans laquelle se trouve les 25 gréviste est le résultat des incohérences de la politique migratoire et des décisions administratives qui en découlent. L'administration ne peut dès lors pas résoudre le problème qu'elle crée elle-même. Il s'agit donc bien d'un problème d'ordre politique qui doit être résolu politiquement. Petit récapitulatif de la situation des 25 grévistes En 2009, les autorités, mises sous pression par les mouvements de sans-papiers, décident de donner des cartes oranges à certains grévistes. Fort de ce nouveau statut, plusieurs personnes entreprennent de trouver un emploi qui permettrait une régularisation par le travail. Mais comme Actiris, le VDAB, l'ONEM et les agences d'intérim n'acceptent pas les travailleurs munis de cartes oranges, il est bien difficile de trouver un emploi... Donc, au contraire de ce que dit Monsieur Wathelet, qui prétend que les grévistes n'ont pas profité de la possibilité de régularisation par le travail qui leur était « offerte », c'est l'impossibilité de trouver un emploi qui les a maintenu dans la précarité. Voilà l'incohérence : on exige des personnes un emploi pour être régularisé, mais on ne donne aucun moyen pour le trouver. C'est donc une prime au travail au noir et à l'exploitation. Tous les grévistes ont fait une demande de régularisation 15-15 (15 septembre 2009-15 décembre 2009). Les décisions doivent encore tomber, mais voici qu'on commence à leur retirer leurs cartes orange. Traduction : soit sans-papier en attendant la réponse de l'office sur la demande de régularisation. On s'accommode bien des incohérence du système Ces incohérence sont sciemment entretenue pour fournir une main d'œuvre de sans-papiers à de nombreux secteurs de l'économie belge. Soit on se tait, on se cache et on cherche un emploi au noir, ou soit on sort de l'ombre et on revendique un réel statut : c'est cette option qu'on pris les 25 grévistes. « La grève ne donne pas de droits supplémentaire » comme l'affirmait Monsieur Wathelet, mais la grève est le seul moyen qu'ont trouvé les grévistes pour faire respecter leur droit à la dignité. Il faut changer la donne Tous les responsables politique doivent agir pour changer la donne. Tous les partis doivent faire pression pour résoudre le problème des 25 et plus généralement de l'incohérence et de l'inhumanité des politiques migratoires. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/Nx7U8U6Z3G0 <<< |