Peine capitale : dérive canadienneOttawa, le mardi 27 novembre 2007 — Dans l'État du Montana, un Canadien est condamné à mort et attend son exécution. Dans le passé, la tradition est les convictions des citoyens auraient suffi pour que le Canada demande au gouverneur du Montana de remplacer la peine capitale par une peine de prison à vie. Mais cette fois, le gouvernement du Canada est conservateur. Au début du mois, ce gouvernement a annoncé un changement radical dans l'approche canadienne en déclarant qu'il n'entendait plus intercéder auprès des gouvernements démocratiques pour empêcher l'exécution de Canadiens condamnés à mort pour meurtre à l'étranger. Il n'en fallait pas plus pour que la réputation du Canada soit sérieusement entachée. La semaine dernière, le secrétaire général du Caonseil de l'Europe (organisme défenseur des droits humains comportant 47 pays membres), Terry Davis, déclarait que le Canada fait la « sous-traitance » de l'exécution de ses citoyens tout en s'en lavant les mains. Si l'on ajoute à cela une récente résolution de l'ONU contre la peine de mort, que le Canada a refusé de coparrainer, on réalise qu'un glissement est en train de se produire dans l'approche du gouvernement vis-à-vis de la peine de mort. Et la direction de ce glissement n'a rien de rassurant. Dans son point de presse aujourd'hui, Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois, a parlé de sa dernière initiative en vue de faire connaître au monde la réelle opinion des citoyens en cette matière. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/rR6qh3V8hwI <<< |