Mon combat contre la SEP par la rééducationAtteint de sclérose en plaques, j'ai décidé de faire connaître par ce film aux autres patients présentant un handicap similaire, et aux personnes intéressées par cette affection (médecins, kinésithérapeutes, familles, amis, bénévoles, associations et sympathisants) les exercices quotidiens permettant une remise en forme et un entretien de la condition physique. Les trois exercices principaux sont : 1. Marcher avec une aide technique (canne ou déambulateur). 2. Passer de la position assise à la position debout, plusieurs fois. 3. Tenir l'équilibre en position debout. Entre chaque exercice, il faut se reposer au moins 10 minutes pour diminuer l'impact de la fatigue qui est un symptôme dont il faut tenir compte dans cette affection. Lorsque je ne suis pas trop fatigué, on peut ajouter un quatrième exercice : 4. Monter et descendre les escaliers en se tenant à la rampe des deux mains. Je vais essayer de m'organiser pour effectuer ces quatre exercices quotidiennement lors de mon retour à domicile. En plus de ces exercices quotidiens, d'autres techniques permettent également l'entretien de la forme physique sans exacerber la fatigue. 1. Les mobilisations passives effectuées en général par un kinésithérapeute, permettent d'entretenir la souplesse et de lutter contre la spasticité sans entraîner de fatigue supplémentaire. 2. Les bains glacés ou la piscine fraîche (moins de 29°) sont également favorables dans cette affection. Cette kinésithérapie quotidienne ne prétend pas guérir les patients, elle permet simplement de les faire progresser à l'intérieur de leur handicap. Cette technique de rééducation a été diffusée dans la revue KINESITHERAPIE ACTUALITE (l'hebdomadaire des kinésithérapeutes) N°1069 du 24 mai 2007 par l'équipe de rééducation de l'Institut Pomponiana : Mr. A. CHOPLIN et Mr. R. SULTANA, kinésithérapeutes chefs, ainsi que le Docteur P. BARDOT. Le premier article concernant cette technique publié en février 2005 par ces mêmes auteurs dans la revue « Kinésithérapie Scientifique » a reçu le grand prix éditorial SNPM le 11/10/2005 à l'Hôpital du Val de Grâce. Pour comprendre les effets du bain froid chez les patients présentant une sclérose en plaques dont les symptômes sont améliorés par le froid, se reporter à l'article de P. K. COYLE : Clinical and Immunological Effects of Cooling in Multiple Sclerosis. Neurorehabilitation and Neural Repair, Vol. 10, No. 1, 9-15 (1996). Je tiens à remercier également ma kinésithérapeute M. A. LEMARCHAL et la stagiaire kinésithérapeute F. GABION qui ont su rendre si agréable les séances de kinésithérapie à l'Institut de Rééducation POMPONIANA. L'assistance de Y. COUDERC stagiaire kinésithérapeute et expert en informatique m'a été fort utile pour diffuser cette vidéo sur Internet. Les avancées théoriques actuelles concernant l'auto-organisation du mouvement valident pleinement ce type de prise en charge. Selon Serge MESURE, il suffit de quelques pas pour qu'un patient trouve la bonne organisation motrice qui lui permette de marcher avec le coût énergétique minimal, le minimum de douleur et le maximum d'équilibre. Vouloir à tout prix modifier directement la marche et les boiteries d'un patient constitue une perte de temps. Par contre, si un des paramètres concernant ce patient s'améliore, la marche va s'améliorer automatiquement. Premier exemple : si la spasticité et la fatigue diminuent à la suite d'un bain froid relaxant, la marche du patient sera instantanément améliorée. Deuxième exemple : lorsque la souplesse du patient et son état orthopédique s'améliorent à la suite d'étirements lents et répétés, la marche et les activités coordonnées du patient seront meilleures. Troisième exemple : si l'endurance du patient augmente à la suite d'un entraînement sur plusieurs jours qui permet d'augmenter le périmètre de marche, la fatigue sera repoussée de plus en plus loin et la marche sera de meilleure qualité sur une courte distance. L'augmentation de la quantité de marche s'accompagne automatiquement d'une augmentation de la qualité. Inversement, les jours où le patient est fatigué la marche sera forcément moins bonne. Cette vidéo a été réalisée avec la collaboration : - du Docteur Philippe BARDOT (Médecin MPR), - du Docteur Gilbert HEURLEY (Médecin MPR), - de Roland SULTANA Kinésithérapeute Cadre de Santé. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/8AYKX8pQ4iA <<< |