La boxe du faît suprême de Quanyou démontrée par maître Wu BangcaiCette vidéo présente la boxe du faît suprême de Quanyou (Quanyou laojia taiji quan) démontrée par le maître Wu Bangcai. Cette forme de Taiji quan, qui n'a été reconnue officiellement en Chine que tardivement (1984) grâce aux efforts de Ma Dianchen et de son élève Fan Jifen, est une boxe puissante et réaliste, malgré les apparences. Relativement souple et exigeante, elle n'est pas accessible à tous mais elle fait certainement partie de ce que les arts martiaux Chinois ont de meilleur. Pour compléter cette vidéo, je vous livre, ici, un extrait d'une chronologie d'un chercheur et pratiquant, ayant connu le maître Wu Bangcai, et ancien élève du maître Wang Bo, autre expert porteur de cet héritage : 1799 : Naissance à Yongnian dans le Hebei de Yang Luchan personnage clé de la diffusion du Taiji quan. (C'est lui, entre autre, qui fera le lien entre le clan Chen (taiji quan Chen), très fermé, et le monde extérieur.) 1862 : Quelques hommes du gouvernement chinois, tel le Mandchou Wenxiang, tentent quelques réformes notamment dans le domaine militaire. C'est ainsi qu'est mis sur pied le « bataillon du Mécanisme divin » (Shenji ying), troupe d'élite qui sera formée aux armes et méthodes de combat modernes par des officiers britanniques. Toutefois, ses officiers resteront attachés aux traditions, continuant à s'exercer à l'équitation et au tir à l'arc et invitant des experts renommés d'arts martiaux comme Liu Dekuan, Song Manlun et Yang Luchan à enseigner leurs techniques. Parmi les disciples de Yang Luchan, pionnier du Taiji quan dans la capitale de l'empire, il faut citer Quanyou, premier maître Mandchou de Taiji quan, qui devait lui-même, une vingtaine d'années plus tard, et au sein de ce même bataillon, transmettre son art à Chang Yuanting. 1906 : Naissance de Chang Yunjie, fils de Chang Yuanting. 1912 : Les Qing abdiquent, c'est la fin d'un empire millénaire. A Pékin, apparaît la « Société de recherche sur le sport de Beiping » ( Beiping tiyu yanjiushi ) véritable laboratoire du Taiji quan moderne auquel, à la suite de Xu Yusheng, collaboreront de nombreux maîtres tels que Yang Chengfu, Yang Shaohou, Wu Jianquan, etc . Un membre de la société, Guan Baiyi, procède la même année à la première publication des textes classiques du Taiji quan. Celle-ci sera suivit par la diffusion d'autres versions de ces textes, de nombreux maîtres de Taiji quan cherchant alors à faire connaître leurs enseignements particuliers. 1933 : Le fils de Quanyou, Wu Jianquan, fonde à Shanghai une association de boxe qui deviendra florissante et sera transférée dans l'immeuble cossu du Y.M.C.A. de Tibet road . 1956 : Création du Taiji quan simplifié à pékin par un aréopage d'experts officiels du régime. A Shanghai, un des nombreux propagateurs de ce style est le maître Zhang Haidong qui comptera parmi ses élèves le futur maître Wang Bo. A cette époque, profitant du climat libéral qui souffle sur la Chine à la faveur du mouvement des Cent fleurs lancé par Mao, Chang Yunjie, alias Oncle Chang, enseigne son art à plusieurs élèves qui ont pour noms Zhang Weigong, Ma Dianchen, Dai Bi et Wu Bangcai. Grâce aux Cent fleurs, Mao est parvenu à ses fins : tous les intellectuels qui ont été invités à exprimer leurs critiques seront envoyés au laogai , le goulag chinois. 1961 : Sur les conseils de son ami Hui Daosheng, Wang Bo commence à fréquenter le groupe réuni autour d'Oncle Chang. Ce ne sera qu'au cours de l'année suivante qu'il acceptera de prendre pour élève celui qui devait devenir l'un des plus remarquables adeptes de sa forme ancienne de Taiji quan. 1970 : Chang Yunjie s'éteint à Shanghai. (Dans quelles circonstances ? Cela reste un mystère tout comme le lieu de sa sépulture). Sur une photo réunissant ses disciples on reconnaît Ma Dianchen, Wu Bangcai et Wang Bo, tous en col Mao comme il se devait en ce temps là. 1984 : Grâce au labeur de Ma Dianchen et de son élève Fan Jifen, la pratique de Chang Yunjie accède à une reconnaissance officielle. Dans un discours, Cai Longyun, alors vice-président de l'Asssociation nationale de Wushu, range le « style Chang » parmi les styles majeurs de Taiji quan désormais au nombre de six. Le style Chang aura le vent en poupe pendant quelque temps. Malheureusement, une brouille entre Ma Dianchen et sa collaboratrice mettra un terme à ce processus. Wu Bangcai, et surtout Wang Bo, prendront leurs distances avec la diffusion du style Chang, préférant désigner leur pratique comme Quanyou laojia ou « forme ancienne de Quanyou » extrait d'une chronologie de José Carmona code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/JEHyPiXFrQg <<< |