J. Bressane - 1982"Seule l'anthropophagie nous unit. Socialement. Economiquement. Philosophiquement. Unique loi du monde. Expression masquée de tous les individualismes, de tous les collectivismes. De toutes les religions. De tous les traités de paix. Tupi, or not tupi that is the question. Contre toutes les catéchèses. Et contre la mère des Gracques. Seul m'intéresse ce qui n'est pas mien. Loi de l'homme. Loi de l'anthropophage. Nous sommes fatigués de tous les maris catholiques suspicieux mis en drame. Freud en a fini avec l'énigme femme et les autres frayeurs de la psychologie imprimée. L'obstacle à la vérité, c'était le vêtement, l'imperméable entre le monde extérieur et le monde intérieur. Réagir contre l'homme vêtu. Le cinéma américain informera. Fils du soleil, mère des vivants. Trouvés et aimés férocement, avec toute l'hypocrisie des souvenirs, par les immigrés, par les trafiqués et les touristes. Au pays du grand serpent. C'est pourquoi nous n'avons jamais eu de grammaire, ni collectionné les herbiers. Et nous n'avons jamais su ce qui était urbain, suburbain, frontalier et continental. En flemmardant sur la mappa mundi du Brésil. Une conscience participante, une rythmique religieuse. Contre tous les importateurs de conscience en boite. L'existence palpable de la vie. Et la mentalité prélogique pour les études de M. Lévy-Bruhl. Nous voulons la Révolution Caraïbe. Plus grande que la Révolution Française. L'unification de toutes les révoltes efficaces en direction de l'homme. Sans nous l'Europe n'aurait même pas sa pauvre déclaration des droits de l'homme. L'âge d'or annoncé par l'Amérique. L'âge d'or. Et toutes les girls..." O.A. 1928 code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/SE5cDCMKUgE <<< |