Igrek ( Y ) - Bonheur à créditIgrek ( Y ) - Bonheur à crédit - Le meilleur des mondes ( 2010 ) Laisse moi retrouver ma liberté J'ai besoin de faire une pause, besoin de repos De m'écarter du groupe et de partir loin du troupeau J'vais retrouver de vraies valeurs Aller voir ailleurs, marre de vivre à 300 à l'heure Avant que le boulot m'assome Avant que la pub m'endorme Avant de devenir le produit que je consomme J'ai rendez-vous avec le réel En chair et en os loin de tout paradis virtuel Il faut que j'arrête tous les cachets Censés chasser les nevroses nichées dans ma psyché J'veux resserer les liens avec les miens Et pas seulement accumuler les biens J'ai besoin des autres pour bâtir quelque chose De coeurs qui battent à l'unisson pour une même cause Avant de finir par croire qu'il n'y a plus d'espoir Que l'histoire est terminée, qu'il n'y a plus rien à voir Avant que mon cerveau soit saturé par ces images Ces messages qui ne sont que des mirages Décervelage, esclavage volontaire Reproduction d'êtres humains en million d'exemplaires Tous anesthésiés, accroupis, inactifs, atomisés Sans utopie, sans projet collectif Tellement peur de vieillir que l'on n'arrive plus à grandir Tellement peur de mourrir que l'on oublie de vivre J'ai passé des journées à dormir, des nuits à marcher A rassembler un avenir en pièces détachées Bonheur à crédit, paradis à taux variable Planète atteinte d'une maladie irrémédiable J'ai besoin d'air, laisse moi prendre mon souffle Comment va la terre ? laisse moi prendre son pouls L'ambiance est délétaire, le futur sent le souffre Ils prennent les gens pour des cons, je prends mes jambes à mon cou Noyé sous les problèmes, on oublie même de regarder ses enfants sourir D'observer la femme que l'on aime s'endormir Lobotomisé on se croit civilisé Mais il ne se passera pas longtemps avant que nos sentiments soient numérisés Nos rêves brisés, l'horizon en cendre Dressés les uns contre les autres à défendre un petit bout de viande Aliénés avec ou sans la crise Dépouillés de notre destinée, marchandises parmis les marchandises Les gens sont tous aux ordres N'attendent plus le grand soir mais le premier jour des soldes Areaux sur les produits, remplissent les sacs à rabords Se croient déjà au paradis, adorent les marques qu'ils arborent On oriente nos désirs, on dirige nos envies Mais l'écart est grand entre ce que l'on vend et ce que l'on vit Tout devrait exploser et pourtant c'est l'inertie Génération ankylosée, corvéable à merci Y'a ceux qui essaient de changer ce monde Mais ils sont considérés comme de gentils fossiles Et ceux qui entrent sans broncher dans la ronde Son applaudis et récompensés comme de bons toutous dossiles L'imposture est partout, la culture aux enchères L'être humain n'est plus qu'un chiffre recouvert de chair Et bourré de médoc, comment vivre avec son temps dans une époque aussi médiocre J'ai passé des journées à dormir, des nuits à marcher A rassembler un avenir en pièces détachées Bonheur à crédit, paradis à taux variable Planète atteinte d'une maladie irrémédiable J'ai besoin d'air, laisse moi prendre mon souffle Comment va la terre ? laisse moi prendre son pouls L'ambiance est délétaire, le futur sent le souffre Ils prennent les gens pour des cons, je prends mes jambes à mon cou code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/Rufx9D6brQc <<< |