Catastrophe nucléaire au Japon : les négligences de Tepco !Un dirigeant de Tepco a reconnu que le refroidissement des réacteurs était un échec. Le Pdg de l'entreprise a été hospitalisé. Auditionné à l'Assemblée nationale, le président de l'Agence de sûreté nucléairefrançaise, André-Claude Lacoste a indiqué ce matin que le site de la centrale de Fukushima 1 était « perdu ». En outre, au fil des jours, les dommages s'étendent. Un taux d'iode radioactif 3 355 fois supérieur à la norme légale a été mesuré dans l'eau de mer prélevée à 300 mètres au sud de la centrale. Le groupe Tepco, opérateur de la centrale nucléaire, envisage désormais de couvrir de bâches spéciales les réacteurs 1 à 4, afin de réduire les émissions radioactives. Et il y a quelques heures l'un des dirigeants de la société, s'adressant pour la première fois à des journalistes, a admis que Tepco n'avait pas été capable de refroidir de façon satisfaisante les réacteurs, d'autant qu'arrosés d'eau de mer, ils sont maintenant inutilisables. Les efforts portent sur une stabilisation de la situation, a expliqué président honoraire Tsunehisa Katsumata, à la presse, en précisant que les réacteurs 1 à 4 allaient être fermés pour de bon. Le dirigeant a par ailleurs indiqué que Tepco écouterait l'avis du gouvernement et consulterait les riverains avant d'éventuellement redémarrer les réacteurs 5 et 6, considérés comme maîtrisés, mais aussi son autre centrale de la région, Fukushima-Daini. Katsumata a reconnu que son entreprise était «dans une situation très grave» sur le plan financier. Tepco doit en effet assumer le coup des opérations d'urgence à Fukushima, des réparations sur plusieurs autres réacteurs nucléaires voisins et centrales thermiques, ainsi que sur son réseau de distribution. La firme peut compter sur des prêts totalisant 2.000 milliards de yens (soit 17,4 milliards d'euros) de la part de plusieurs banques nippones, mais ces fonds ne seront pas suffisants et le groupe voudrait négocier une aide de l'Etat. Depuis le 11 mars, le titre Tepco a perdu quelque 78% de sa valeur à la Bourse de Tokyo, tous les actionnaires se précipitant pour s'en débarrasser. Le gouvernement japonais n'exclut aujourd'hui pas une nationalisation partielle de l'entreprise, qui dessert notamment l'agglomération de Tokyo,. Le patron de de l'entreprise Masataka Shimizu, qui était malade depuis le 16 mars dernier, été hospitalisé le 30 mars au matin alors qu'il devait s'exprimer publiquement lors d'une conférence de presse. Sa dernière apparition publique remonte au 13 mars. En son absence, le vice-président de la compagnie électrique, Sakae Muto, et aujourd'hui le président honoraire, Tsunehisa Katsumata, l'ont remplacé. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/D2t6e8QJ6ZY <<< |