Algérie, le Prix de la Liberté, ???????. ??? ??????.Lettre du colonel Saint Arnoud à son frère, après le massacre du Héros Boumaaza et de ses 500 djounouds, été 1845: «Cher frère Je voulais te faire un long récit de mon expédition, mais le temps me manque. Je viens d'écrire huit pages au maréchal Bugeaud . La fatigue et la chaleur m'accablent, j'ai passé hier vingt quatre heures à cheval. Je t'envoie seulement une espèce de journal sommaire de mes opérations. Tu sais que j'avais dirigé mes trois colonnes de manière à surprendre le chérif, le huit, par un mouvement combiné. Tout était arrivé comme je l'avais prévu. J'ai rejeté Boumazaa sur les colonnes de Ténès et de Mostaganem qui l'ont tenu entre elles et l'ont poursuivi. Il a fini par s'échapper en passant par Claparède, Canrobert, Fleury, et le lieutenant-colonel Berthier. On m'a rapporté 34 têtes, mais c'est la sienne que je voulais. Le même jour, le huit, je poussais une reconnaissance sur les grottes ou plutôt cavernes, 200 mètres de développement, 5 entrées. Nous sommes reçus à coups de fusil, et j'ai été si surpris que j'ai salué respectueusement quelques balles, ce qui n'est pas mon habitude. Le soir même, l'investissement par le 53e sous le feu ennemi, un seul homme blessé, mesure bien prise. Le neuf, commencement des travaux de siège, blocus, mines, pétards, sommations, instances, prière de sortir et de se rendre. Réponse : injure, blasphème, coup de fusil... Feux allumés. dix, onze mêmes répétitions. Un arabe sort le onze, engage ses compatriotes à sortir ; il refuse. Le douze, onze arabes sortent, les autres tirent des coups de fusil. Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n'est descendu dans les cavernes ; personne... que moi ne sait qu'il il y a là-dessous cinq cents brigands qui n'égorgeront plus les Français. Un rapport confidentiel a tout dit au maréchal simplement, sans poésie terrible ni image. Frère personne n'est bon par nature comme moi. Du huit au douze, j'ai été malade, mais ma conscience ne me reproche rien. J'ai fait mon devoir de chef, et demain je recommencerai, mais j'ai pris l'Afrique en dégoût. » code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/xo4Uoi_qy8U <<< |