Les Tontons Flingueurs (1963) - 6/7Réalisation: Georges Lautner Scénario: Albert Simonin, d'après son roman Grisbi or Not Grisbi et Georges Lautner Dialogues: Michel Audiard Musique: Michel Magne Décors: Jean Mandaroux et Jacques d'Ovidio Photographie: Maurice Fellous Ingénieurs du son: Antoine Archimbaud et Daniel Brisseau Montage: Michelle David Sociétés de production: Société Nouvelle des Établissements Gaumont, Corona Filmproduktion (Allemagne), Ultra Film et Sicilia Cinematografica (Italie) Distribution: Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Sabine Sinjen (doublée par Valérie Lagrange), Claude Rich, Robert Dalban, Jean Lefebvre, Horst Frank, Venantino Venantini (doublé par Charles Millot), Mac Ronay (doublé par André Weber), Charles Régnier, Pierre Bertin, Jacques Dumesnil, Paul Mercey, Dominique Davray, Henri Cogan, Georges Nojaroff, Yves Arcanel, Charles Lavialle, Anne Marescot, Philippe Castelli, Marcel Bernier, Jean-Pierre Moutier, Jean Luisi, Paul Meurisse, Jean-Louis Castelli, Béatrice Delfe, Jean-Michel Derot, Françoise Borio, Dominique Borio. Dans le film de Lautner, le personnage récurrent de la trilogie d'Albert Simonin1, Max le Menteur, devient Fernand Naudin (incarné par Lino Ventura), un ex-truand reconverti dans le négoce de machines agricoles, à Montauban. Sa petite vie tranquille va basculer lorsque son ami d'enfance, Louis dit le Mexicain, un gangster notoire, de retour à Paris, l'appelle à son chevet... Celui-ci, mourant, confie à Fernand, avant de s'éteindre, la gestion de ses « affaires » ainsi que l'éducation de sa petite Patricia (Sabine Sinjen), au mécontentement de ses troupes et sous la neutralité bienveillante de Maître Folace (Francis Blanche), son notaire, qui ne s'émeut pas trop de la querelle de succession à venir. Fernand Naudin doit affronter les frères Volfoni -- Raoul (Bernard Blier) et Paul (Jean Lefebvre) -- qui ont des visées sur les affaires du Mexicain : un tripot clandestin, une distillerie tout aussi clandestine, une maison close, etc. D'autres « vilains » vont se révéler être très intéressés par la succession, dont Théo et son ami Tomate. Outre le sel des répliques d'Audiard, l'un des ressorts comiques du film tient dans les astuces utilisées pour masquer à Patricia et son ami Antoine (Claude Rich), ainsi qu'au père de ce dernier, la véritable situation. Combiner au cinéma le comique truculent de la langue verte (l'argot) et l'ambiance d'un roman noir, comme l'était celui d'Albert Simonin, relève de l'impossible. Ainsi, pour faire de Grisbi or not Grisbi cette fameuse comédie hilarante, de grandes libertés ont dû être prises avec l'œuvre originale (notamment par Simonin lui-même puisqu'il a travaillé à l'adaptation cinématographique). Si la trame principale de ce troisième volet des aventures de Max le Menteur est conservée — la succession du Mexicain, la lutte avec les Volfoni —, les personnages de Maître Folace ou de la jeune Patricia et de son fiancé Antoine n'appartiennent qu'au film. Dans le même ordre d'idées, l'affrontement entre Max (Fernand Naudin) et les Volfoni est sanglant dans le roman de Simonin, et traité sous l'angle comique dans le film de Lautner. Mais l'esprit du style rédactionnel, c'est-à-dire un livre entièrement écrit en argot, se retrouve dans les dialogues concoctés par Michel Audiard. Parmi les adaptations de la trilogie simonienne, Touchez pas au grisbi conserve le ton du film noir, tandis que Le Cave se rebiffe a été réalisé dans le même esprit que Les Tontons Flingueurs. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/Hd4kzvHQZiE <<< |