Nathalie Le Breton Livres pour parents sur lhospitalisation a domicileL'accouchement à domicile (AAD) est un accouchement ayant lieu au domicile de la femme enceinte. Il se démarque des accouchements en maison de naissance et en plateau technique (maternité) par le fait que la mère accouche dans un environnement matériel et humain qui lui est familier, ce qui joue pour certaines femmes le rôle rassurant que la médicalisation peut jouer pour d'autres. Un accouchement à domicile est le plus souvent assisté par une sage-femme, parfois par un médecin. Il existe aussi des accouchements à domicile planifiés sans aucune assistance médicale, les accouchements non-assistés (ANA), et il arrive que des femmes qui n'y sont pas préparées fassent un accouchement non-assisté inopiné lorsqu'elles n'ont pu contacter à temps un praticien médical. L'accouchement à domicile concerne 90% des naissances dans le monde. Dans les pays développés, l'accouchement à domicile a reculé au cours du xxe siècle, et en particulier après la Seconde Guerre mondiale, car l'accouchement à l'hôpital s'est généralisé sous l'influence des progrès techniques et des transformations sociales. Alors que l'accouchement à domicile est relativement répandu dans les pays d'Europe du Nord, dans les pays latins du Sud de l'Europe, et en particulier en France, cette pratique est souvent considérée comme archaïque et parfois dangereuse malgré les études qui montrent que sous certaines conditions, il n'augmente les risques ni pour la mère ni pour l'enfant. On constate néanmoins, y compris dans ces pays, un regain d'intérêt pour une moindre médicalisation dans le cadre de ce qu'on appelle l'accouchement naturel, témoignant du fait que cet événement est envisagé comme un événement familial et intime qu'il convient de préserver plutôt que comme l'objet d'une intervention médicale à haut risque. Les motivations des couples qui choisissent l'AAD moderne sont multiples. Parmi elles, on peut citer : la volonté de se réapproprier la naissance de leur enfant, d'être respectés en tant que parents responsables. le désir d'impliquer le père, matériellement et émotionnellement, dans l'accouchement et dans la préparation de celui-ci. le besoin pour les femmes de se sentir en confiance et dans l'intimité pour « travailler » en paix, de pouvoir se déplacer, s'alimenter et choisir les positions d'accouchement qui leur conviennent, éventuellement dans l'eau. l'absence quasi-systématique d'interventions de type touchers vaginaux répétés, perçage de la poche des eaux, épisiotomie, perfusion d'ocytociques, monitoring en continu ou intermittent mais trop long et fréquent, ou expression abdominale. Chaque geste étant discuté avant l'accouchement (avantages, risques - on ne parle pas des inconvénients). Pendant l'accouchement, les gestes proposés sont justifiés selon les circonstances et approuvés par la femme. une naissance non-violente pour l'enfant, selon les critères établis par les parents : la lumière est tamisée, le cordon est coupé lorsqu'il ne bat plus, l'enfant est maintenu contre sa mère en peau à peau, il n'est pas immédiatement lavé ni aspiré, il est mis au sein à volonté. un suivi post-partum à domicile en famille favorisant le repos, le bien-être des autres enfants, la participation du père, et une plus faible occurrence de la dépression post-natale, le lien mère-enfant ayant été préservé et encouragé au maximum. L'AAD est accompagné majoritairement par des sages-femmes, parfois par des médecins. Le praticien apporte un kit de réanimation pour la mère et pour l'enfant, des produits de perfusion permettant de faire face à la majorité des complications. Il dispose d'un monitoring portatif permettant des enregistrements de l'activité cardiaque du fœtus. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/nm4TFxXwBtA <<< |