Exposition "NATURE D'ENCRE" par EgleBeffroi de la mairie du 1er arrondissement 4, place du Louvre, Paris 1er Du 3 au 12 septembre 2009 Du lundi au samedi De 10h à 18h Métro Louvre-Rivoli Entrée libre La peinture chinoise classique n'a émergé qu'après l'essor de la calligraphie chinoise sur papier de riz, dont elle est pour ainsi dire intégralement issue. La peinture de paysages constitue le genre le plus "noble" de la peinture chinoise classique, ou s'y trament les conceptions micro et macro-cosmiques chinoises de l'univers. Ce n'est pas un art figuratif d'après modèle, mais plutôt le précipité de l'état d'esprit du peintre, qui se met au travail non sans avoir préalablement visité la montagne dépeinte. Dans le cas de la peinture de paysages - "montagne et eau" (voir l'article shanshui) en chinois, l'harmonie des éléments yin et yang, le jeu des consistances atmosphériques, des strates géologiques, des textures rendues en noir et blanc, ont pour fondement une appropriation expressionniste de la nature très éloignée de la mimésis, ou imitation formelle, de l'esthétique occidentale. La conception confucéenne du monde transparaît également dans la peinture de paysages, ou les figures ou constructions humaines apparaissent en taille très réduite, située dans un cadre cosmologique complet. Seules les peintures ayant pour sujet des végétaux, animaux ou humains introduisent ouvertement la couleur dans la peinture ; le thème des lettrés en méditation ou en réunion (par exemple, les Sept sages de la forêt de bambou), ou encore du saint, sont des thèmes particuliers de ces peintures. Certains peintres sont spécialisés dans un thème en particulier : la peinture de chevaux (Xu Beihong ou Jupeon en français), de bambous, voire de crevettes. Ce n'est que tardivement que des poèmes ou épitaphes ont été rajoutés directement sur les peintures, en particulier de paysages. Les œuvres les plus célèbres se caractérisent également par le nombre de sceaux à l'encre rouge désignant la liste des empereurs les ayant possédés au sein de la collection impériale, dont le destin a conduit la plus grande partie au Musée National du Palais de Taipei, Taiwan, suite à l'exil de l'armée du Guomindang. La représentation de l'espace chinois, rejetant la perspective en point de fuite, a toutefois adopté dans les derniers siècles des representations de l'espace trigonométrique, notamment pour la représentation de villes. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/b1Q8kF1YsOc <<< |