EXPOSITION MICHEL NOURRY ESPACE DES ARTS LE BOULOU (66)Du 23 octobre au 27 novembre, Michel Nourry expose ses toiles à l'Espace des arts, 2 rue des Ecoles au Boulou Trois expos pour le prix d'une (l'entrée est libre): MICHEL NOURRY a invité ALEXIS LASK et TITANE. ALEXIS LASK a son atelier à Eus et j'avais déja parlé de son travail à propos des journées du 6 et 7 Juin (voir vidéos de Juin), il présente ici quelques sculptures en fil de fer, miniatures d'art brut ou tableaux muraux très réussis, des dentelles de fil de fer colorés. TITANE expose quelques sculptures qu'on pourrait qualifier d'art brut elles aussi, voire de surréalistes. Un humour certain, une dérision affirmée, un jeu sur les matériaux et leur symbolisme. Effectivement beaucoup de correspondances avec le travail de MICHEL NOURRY. Graffiti post-punks, art sauvage, textes au vitriol, dans la droite ligne d'un Basquiat: MICHEL NOURRY réussit à faire passer une certaine violence dans les textes parfois omniprésents qui composent l'essentiel de certaine soeuvres, violence qui à mon avis est moins primordiale dans le graphisme, plus subtil et finement travaillé tant au niveau de la composition que des couleurs. Tout un travail sur du bois (de récupération je présume, provenant de palettes, c'est la moindre des choses) qui se déploie sur des croix graffitées, sortes de totems absurdes d'un monde à la dérive. Tout cet art dit brut, est une mise en cause directe de la société et de ses codes comme de l'art et de ses codes. L'humour, la dérision, tout un jeu sur la signature de l'artiste qui change à chaque fois, la volonté est ici de choquer, de provoquer, d'apostropher, de déranger, de forcer à une réaction et c'est réussi, à mon sens, parce que le graphisme en lui même, est abouti et esthétiquement puissant. A la limite, les textes sont ce qu'il y a de plus convenu: bite, cul, et compagnie, calembours foireux, Dali, Picasso, le Pape, Gainsbourg convoqués au tribunal des flagrants délires, mis au pilori par un MICHEL NOURRY en verve. Même s'ils sont rigolos et jouissifs, je préfère les toiles sans textes, qui sont, toujours selon ma sensibilité, plus fortes et subversives, mais tous les artistes de ce style sont des écrivains en puissance qui, en ont beaucoup a dire, a signifier et à redire. Leur mot d'ordre, derrière le chaos apparent de leurs productions, est que le monde est à refaire, et que pour le refaire il faut d'abord le déconstruire, le détruire. Une exposition anarcho-coup de poing esthétique à ne pas manquer. code pour embarquer la vidéo : >>> http://www.youtube.com/embed/-D81BiSpEs0 <<< |